“Peut-on pratiquer une activité physique lorsque l’on a un rhume, que la grippe nous guette, une angine, la crève et compagnie ?”
Chaque hiver, c’est la même chose : les jours raccourcissent, le temps de rafraichit et le rhume nous guette. Et on se demande si bouger est compatible avec une bonne crève.
Aux USA, les journalistes nous assènent toujours le même message : “Remue toi et sors même si tu es malade”. En France, nous sommes souvent plus modérés. C’est d’ailleurs la saison où je vois fleurir dans les blogs de votre espace privé LeBootCamp chères BootCampeuses, les petits tracas de l’hiver dans la case “activité physique du jour” :).
Pour ma part, j’aime écouter mon corps si je suis malade et le laisser se requinquer. Néanmoins, les études ne sont pas toujours d’accord avec mon avis. Je préfère donc les partager avec vous pour que vous vous fassiez votre propre idée.
Tout dépend des symptômes
Un nez qui coule, des maux de têtes légers ou un mal de gorge ne devraient pas vous empêcher de bouger. Au contraire, pratiquer une activité physique douce mais efficace comme de la marche ou du vélo peut vous aider à booster vos défenses immunitaires et combattre plus efficacement, et de façon naturelle, votre rhume.
Et oui ! Alors que spontanément on pourrait penser que nez bouché et course à pied ne font pas bon ménage et bien une étude clinique a démontré récemment que courir diminuerait de plusieurs jours la phase de maladie. Sans recours à une médication, elle passerait de 8 à 4 jours.
Bien sûr, on favorise des entraînements plus courts et moins intenses et on ne juge pas ses performances… qui seront sûrement moins bonnes dans ce type de périodes.
Il est également important de bien se couvrir si vous vous entraînez en extérieur et de penser à bien vous hydrater tout au long de la séance.
L’essentiel étant de sortir et bouger tout en restant à l’écoute de son corps.
En revanche pratiquer une activité trop intense en cas de symptômes grippaux comme de la fièvre, de fortes migraines, des vertiges, des vomissements, de la diarrhée ou de la toux, cela peut contribuer à épuiser davantage votre organisme qui aura plus de mal à se défendre… Dans ces cas-là on s’économise ! Votre corps a besoin de repos. Un thé bien chaud et une bonne couette pour récupérer plus vite.
Attention : Courir avec une grippe peut entraîner de graves complications au niveau du cœur ! On parle de myocardite virale. “C’est une inflammation du muscle cardiaque causée par une infection virale qui diminue la force de contraction du cœur et sa capacité de fournir un apport de sang suffisant” selon l’Institut de cardiologie de Montréal. Donc on s’abstient de tout effort physique.
Et bien sûr attention aux autres ! Évitez la salle ou les cours collectifs si vous êtes contagieux ! Préférez une balade ou une petite course à pied en plein air.
Si l’énergie n’est pas au rendez-vous (souvenez-vous, votre corps se bat), pouponnez-vous, lisez, méditez, buvez des tisanes et surtout dormez !
Zoom sur l’hydratation
On ne le dira jamais assez, mais en cas de rhume, il faut s’hydrater. En effet, votre corps est en forte demande d’eau. Donc pour éviter de finir tel un petit pruneau tout desséché et pour éliminer les toxines, on abuse de l’eau, d’eau mélangée à du jus de ciron et du miel ou encore des tisanes. Par contre, on évite l’alcool, le café et les sodas caféinés qui favorisent le dessèchement.
Mouchez-vous convenablement pour bien respirer pendant l’effort : Oui, il y a une bonne et une mauvaise façon de se moucher. La méthode imparable ? Appuyez sur une narine tandis que vous dégagez l’autre. Recommencez avec l’autre narine. Vous pouvez également utiliser un spray d’eau marine pour dégager les fosses nasales. Et surtout, lavez-vous soigneusement les mains après coup.
Dormez pour récupérer et prévenir
Les statistiques ne mentent pas : pour être plus résistant et bien récupérer, il faut bien dormir. Selon Sheldon Cohen, professeur en psychologie à la Carnegie Mellon University, “les personnes qui dorment moins de 7 heures ont trois fois plus de chances d’attraper un rhume que les personnes qui dorment au moins 8 heures par nuit.” Conclusion : on prend son bouquin ou magazine favori, on éteint les écrans (qui nuisent à l’endormissement), on vaporise un peu de spray d’huiles essentielles dans la chambre et on se prépare en douceur à une bonne nuit réparatrice.
Sportivement vôtre !
Valérie Orsoni
Votre Coach Fitness LeBootCamp