Parfois dans la vie, on reçoit beaucoup de messages allant dans une direction, et pas forcément celle dans laquelle on se dirige. Que faire ? Les écouter ? Les ignorer ? Les intégrer dans notre système de pensée ? Les recevoir et les modifier pour les adapter à ce que l’on a envie d’entendre ?
Pas simple.
Ce genre de problème peut se poser à tout moment de notre vie : mariage, divorce, santé, voyage, nouveau travail, travail actuel, enfants, amis, et autre décision qui vont marquer notre vie.
Je ne sais plus qui a dit “il vaut mieux regretter d’avoir fait quelque chose plutôt que d’avoir des remords de ne pas l’avoir fait”. Je reconnais que je suis assez d’accord avec ce propos mais parfois je me retrouve tellement bombardée de signes négatifs ou contraires que je me demande (pendant au moins une demi-seconde) si je dois me battre.
Je vais prendre l’exemple de la montagne que je pars grimper dans 2 semaines : le mont Elbrouz.
Mon mari est contre car il n’aime pas que je le laisse seul (c’est chou hein <3) donc je ne reçois aucun soutien moral, il ne veut pas que j’utilise les finances de la famille pour mes expéditions à venir, et ne me pose aucune question sur les préparatifs ou aucune demande de voir mes photos à mon retour (dernière ascension par exemple). Je déborde d’envie d’en parler mais je me tais pour ne pas le stresser par rapport à mon départ.
La semaine dernière, mon père m’a surprise en écrivant des posts publics sur facebook indiquant de manière très claire son opposition à mon projet de montagne. Il m’a envoyé toute une série de messages tous plus négatifs les uns que les autres sur mon ascension à venir : des articles sur les morts en montagne avec des photos de cadavres et des propos qui sont destructeurs car ils plantent des images atroces dans mon esprit.
Les nouvelles chaussures d’ascension sont arrivées trop petites (bizarre, c’est la même taille qu’avant), je les ai retournées et la nouvelle paire (à la bonne taille) est défectueuse. Grande bataille pour recevoir une nouvelle paire en temps et en heure.
Le consulat russe me refuse mon visa pour des raisons dingues : mon passeport français est à mon nom de jeune fille avec la mention nom d’usage marié, mais ma carte verte américaine ne fait état que de mon nom de mariée et pire, mon permis de conduire a mis Orsoni comme prénom. Un sacré bazar même si on peut faire le lien et voir que je suis bien la même personne. Si vous me suivez en story sur instagram @valerieorsoni vous avez vu la série de galères au consulat (enfin son équivalent sur SF).
Depuis 5 jours, je souffre de toutes mes articulations. Je suis née avec des rhumatismes juvéniles (à l’époque on ne savait pas soigner) et parfois quand la météo est plutôt hivernale, je souffre.
Quand on lit ce tableau on se dit que bon, peut-être que l’univers m’envoie un message comme dirait une amie très spirituelle hippie que je côtoie. D’après elle, cela veut dire “laisse tomber, baisse les bras”.
Sauf que…..coach un jour coach toujours…..alors voilà comment je gère chacun de ces signaux pour ne jamais avoir à baisser les bras !
Renversement des signaux façon Valérie Orsoni
Pour mon homme que j’adore mais qui est macho (un corse, ça ne se refait pas :p), je ne lui en parle plus même si j’en rêve. Pour les finances, grâce à ses remarques, je me suis mise en chasse de sponsors donc le coût de l’expédition est couvert et de plus, je porte les couleurs de marques que j’adore (Clarins, Womup, Atlantic Santé, LeBootCamp et une surprise qui arrive) ! Utiliser mon ascension pour aider à propager la bonne parole sur des produits que j’aime, c’est le bonheur absolu. Et trouver des partenaires qui croient en moi et en mon message de bien-être et de positivisme forcené n’a fait que me conforter dans mon approche. Cela montre aussi l’exemple à ma communauté : rien ne doit vous arrêter, même pas vous-même !
Et je continuerai mes aventures car lors de l’annonce du diagnostic de sclérose en plaques le 23 avril, je vous assure, je me suis dit “c’est fini, je ne laisse plus le temps filer..après il sera trop tard, je me lance dans mon projet” (fyi, j’apprendrais 2 semaines plus tard que ce diagnostic était erroné, c’est fou et une source de stress importante, mais cela m’a servi de rappel à l’ordre que nous n’avons qu’une vie). Je respecte son avis et l’aime du fond du coeur mais je suis mes rêves maintenant car on ne sait pas de quoi demain sera fait.
Pour mon père que j’adore mais qui me tient des propos destructeurs et négatifs, je n’ai pas trouvé mieux que de le bloquer sur WhatsApp afin qu’il ne puisse plus saboter mon moral à deux semaines du départ. Partir avec des images comme ça dans le cerveau n’est pas idéal. J’accepte totalement qu’il puisse avoir ses idées, après tout je suis sa fille unique et il a peur pour moi, et je respecte son avis mais je ne souhaite pas l’entendre maintenant. Je me protège donc. On en reparlera après une fois que je serai revenue de la montagne.
Pour les chaussures défectueuses, je me suis dit que j’ai eu de la chance de découvrir le défaut avant de me retrouver sur un flanc de montagne en pleine tempête de neige.
Et pour le visa et bien à l’heure où vous lisez ces lignes, je ne sais toujours pas si cela va marcher…..j’ai remué ciel et terre et même ma chère amie de 30 ans, Karen, qui va aller à la mairie de mon mariage jeudi pour chercher une copie du certificat de mariage et me l’envoyer en urgence. Alea jacta est comme on dit en latin.
Je ne baisse pas les bras. Jamais. Je me bats. Je ne crois pas aux signes. Si j’en reçois, je les adapte à ce que je veux qu’ils disent.
Il est de fait bien trop facile au final de donner du pouvoir aux signes de la vie qui peuvent nous permettre de justifier notre inaction. Attention, il ne faut pas confondre “signe” et réelle information. Un “signe”, c’est le visa difficile à obtenir, une information c’est “attention risque d’avalanche 9/10, ne pas monter”. Une information doit être considérée comme très importante pour notre vie voire vitale, un signe, en revanche, est un élément qui peut être manipulé et servir de justification de paralysie morale.
Et puis surtout, je me focalise sur toutes les sources de pensées positives : maman qui me soutient de manière inconditionnelle, mon fils, mes amies et amis, ma super communauté d’enfer et mes sponsors géniaux ! Il faut, là encore, mettre son énergie du côté du positivisme plutôt que de la gaspiller contre les moulins de la pensée négative.
Si on me ferme une porte, j’en ouvre une autre, et puis une autre et puis une autre. Et si cela ne marche pas, je détruis le bâtiment interdit et en reconstruis un dont je possède la clef.
Vous aussi, redressez-vous et ne laissez aucun message ou signal de la vie vous empêcher d’avancer. Battez-vous ! Faite une liste de tout ce qui va bien : santé, amies, amis, travail, toit sur la tête, pouvoir manger à sa faim, partir en vacances, etc…. pour vous focaliser sur le côté positif de votre vie !
ps : cela ne veut pas dire que je n’ai pas eu un ou deux épisodes de pleurs cette semaine. Il n’y a pas de honte à verser des larmes quand on craque. Cela libère les énergies et nous permet de repartir plus léger. Et dans ces situations je mets à profit mon Programme Feel Good® qui permet vraiment d’apprendre à prendre la vie du bon côté !
Namaste