J’ai longtemps hésité à écrire cet article mais je reçois tellement de messages de femmes (et d’hommes) atteint(e)s d’un cancer et qui me demandent quoi manger que j’ai décidé de me jeter à l’eau.
Mais d’abord, une note très importante : je ne suis ni médecin généraliste ni oncologue. Il est très important de montrer mes suggestions de menus à votre médecin traitant qui est le seul à même de confirmer que mes menus peuvent fonctionner pour vous. En effet, certains aliments peuvent interagir avec un traitement, on n’est donc jamais assez prudent.
Ceci étant dit, je me tiens au courant de ce qui se fait de plus à la pointe en terme de nutrition et je sais (et en cela aucun médecin ne me contredira) que l’alimentation joue un rôle clef en prévention de cancer et en accompagnement de traitement anti-cancer.
50% des cancers seraient dus à notre alimentation
Ce n’est pas par hasard si le Ministre de la Santé américain a déclaré que la moitié des cancers étaient reliés à la nourriture :
- soit parce-qu’elle contient des substances dangereuses pour notre organisme (pesticides, colorants, exhausteurs de goût, etc…),
- soit parce-qu’elle est trop sucrée (cookies, bonbons, sodas, riz blanc, etc…),
- soit parce-qu’elle est trop “trafiquée” (charcuterie, plats tout prêts, etc…).
Certes, il y a une part de génétique (qui représenterait 30% d’après les experts) mais en mangeant bien et en suivant un style de vie sain on peut mettre plus de chances de notre côté et combattre une génétique “difficile”.
Ne pas succomber aux sirènes des remèdes miracles (et potentiellement plus dangereux que le cancer lui-même)
Une fois le cancer déclaré, il peut être tentant de succomber à l’appel des sirènes qui vendent des miracles : tel champignon d’Amazonie aurait des vertus miraculeuses, une plante venue du fin fond de la jungle de Bornéo tuerait les cellules cancéreuses, et j’en passe. Remarquez que ces remèdes miraculeux proviennent toujours d’endroits très exotiques et n’ont jamais (ou que très rarement) fait l’objet d’études scientifiques sérieuses et validées par des professionnels de la santé.
Ceci étant dit, il est possible d’aider son corps à mieux se battre contre le cancer en le nourrissant bien et en lui apportant ce dont il a besoin tout évitant d’absorber des substances qui le fatigueraient.
Voici les conseils que j’ai pu glaner en interviewant des médecins à la pointe ou en lisant leurs papiers scientifiques (toutes les références scientifiques sont en fin d’article) :
- Il semblerait que le jeûne (sous contrôle médical) puisse non seulement ralentir l’évolution du cancer mais réduire les effets secondaires des traitements chimie tout en augmentant leurs résultats. Le consensus est de 3 jours de jeûne avant un traitement. Plus d’information ici (désolée, c’est anglais car publié par la prestigieuse UCSF) : “Caloric restriction and cancer”
- Suivre un régime anti-inflammatoire riche en légumes et fruits colorés, herbes, épices (curcuma entre autre). On privilégie les légumes verts cuits à la vapeur et les baies. Vous pouvez suivre la Phase Booster sur LeBootCamp.com coaching (phase anti-inflammatoire) et/ou mon programme Détox Sucre 30 Jours.
- On réduit le sucre au maximum pour non seulement perdre du poids (l’obésité est directement liée avec une augmentation du taux de cancers) mais aussi pour réduire les inflammations chroniques dans notre corps. On évite donc les sodas, les bonbons, les cookies, le riz blanc, les pâtes et la pain. Attention, on ne culpabilise pas si on en mange un peu non plus. Le sentiment de culpabilisation entraîne une augmentation du stress qui n’est pas saine pour notre corps.
- On mange des bonnes graisses à chaque repas, notamment celles qui contiennent des omega-3. On favorise donc les poissons d’eaux froides (saumon sauvage, etc…). Mais pour éviter la contamination aux métaux lourds, on favorisera aussi les touts petits poissons de début de chaîne alimentaire comme les anchois ou les sardines.
- On mange des protéines mais pas trop (on évitera le régime hyper-protéiné) : poisson, poulet, protéines végétales, oeufs. On évite le tofu (trop d’études contradictoires sur le sujet).
- On jeûne 16h par jour (contrairement au point 1, il s’agit ici d’un jeûne quotidien). Les études sur ce sujet sont imparables. Au-delà de 12h de jeûne, le corps lance des processus d’autophagie (littéralement : se manger soi-même) où les cellules abîmées s’autodétruisent et sont remplacées par des nouvelles cellules saines. Je conseille la lecture très intéressante des travaux du prix Nobel de médecine 2016, Yoshinori Ohsumi, sur l’autophagie.
- Certains hôpitaux font pratiquer des jeûnes hydriques courts à leurs patients. Il semblerait que cela permette de régénérer le système immunitaire et augmenterait la protection cellulaire contre le stress oxydait (source : UCSF, citée en fin d’article). A nouveau : à ne pas suivre sans encadrement médical.
Si vous demandez quoi manger, voici quelques exemples :
- Saumon vapeur avec huile d’olive et avocat, salade de jeunes pousses d’épinard et baies de saison. Testez ma recette de truite saumonée au four pour vous titiller les papilles.
- Poulet cuit dans du bouillon pour éviter de griller la viande (afin d’éviter le taux de protéines glyquées résultant de la grillade) accompagné de broccolis vapeur et huile d’olive. Deux carrés de chocolat noir.
- Crackers sans gluten à base de graines (taux de sucre minimum), avec un peu de beurre (un tout petit peu) et du fromage de brebis, salade de roquette.
- Crevettes sauvages cuites dans du lait de coco avec citron vert, citronnelle, curry, curcuma et poivre noir. Servi avec des pommes Granny cuites dans le lait de coco.
- Yaourt de lait de coco fermenté
- Foie de volailles cuits et servis sur un lit de mesclun, vinaigrette à l’ail
- Envie de pain ? tentez ma recette du pain paléo
- Pour toutes les recettes réduites en sucre, direction mon programme Détox Sucre 30 Jours
- Et sur mon blog, cherchez les recettes “keto” (faibles en sucre) et choisissez celles qui vous font envie !
J’espère que ces quelques conseils vous seront utiles. N’hésitez pas à les partager autour de vous !
À votre santé,
Valérie Orsoni – Votre Coach Minceur & Bien-Être LeBootCamp (ps : avec le code SUMMERFIT, démarrez votre coaching GRATUITEMENT !)
Références scientifiques :
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- Racette SB, Das SK, Bhapkar M, et al. Approaches for quantifying energy intake and %calorie restriction during calorie restriction interventions in humans: the multicenter CALERIE study. American journal of physiology Endocrinology and metabolism 2012;302:E441-8.
- Harvie M, Wright C, Pegington M, et al. Intermittent dietary carbohydrate restriction enables weight loss and reduces breast cancer risk biomarkers. Cancer Research 2011;71.
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- Raffaghello L, Safdie F, Bianchi G, Dorff T, Fontana L, Longo VD. Fasting and differential chemotherapy protection in patients. Cell cycle (Georgetown, Tex) 2010;9:4474-6.
- Lee C, Raffaghello L, Brandhorst S, et al. Fasting cycles retard growth of tumors and sensitize a range of cancer cell types to chemotherapy. Science translational medicine 2012;4:124ra27.
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