Merci à toutes les anonymes qui ont contribué à cet article….il est donc un peu le vôtre !
Il y a 20 ans, si on m’avait dit “un jour, tu poseras comme cela, à moitié nue et tu aimeras ton corps” j’aurais répondu “dans tes rêves !”. Je précise que la photo d’illustration n’est pas retouchée (on y voit mes bleus : je me suis cognée, des piqures de moustiques, et cette pliure au niveau du ventre qui parfois refuse encore de partir).
Je pratiquais, avant que cela ne soit à la mode, le “body positive” mais cela ne m’a jamais vraiment aidée à faire progresser les choses. Bien loin s’en faut !
Le body positive est un mouvement social en faveur de l’acceptation et l’appréciation de tous les types de corps humains. Il encourage la diversité mais aussi l’estime de soi en soutenant que la beauté est une construction sociale qui dépend des cultures et qui défie les stéréotypes et définitions normatives partagés par les médias
Le problème du body positive pour soi-même (bien évidemment, accepter et apprécier tous les types de corps humains devrait être une évidence donc je ne parlerai ici que de la relation avec son propre corps), est que le message de base ne peut que plaire, surtout avec le pouvoir des réseaux sociaux. Dire et crier sur tous les toits : “je m’aime comme je suis” attire le like, c’est une évidence. Le dire quand on pèse 120 kg, est encore plus excitant pour les foules (surtout pour les toutes minces d’ailleurs qui adorent soutenir ce genre de messages… Je n’ai pas assez d’études psy au compteur pour bien comprendre cette démarche).
On peut se trouver physiquement jolie avec 120kg, apprécier ses formes et le revendiquer mais ce corps a ses limites: respiration difficile, sport compliqué, douleurs articulaires, problèmes cardiaques, diabète, etc….
De plus, le problème est que pour la plupart des femmes (et des hommes) qui pratiquent officiellement le body positive, il existe un décalage MONSTRUEUX entre ce que l’on dit en public et qui plait aux foules en délire : je m’aime comme je suis, je pèse 100 kg et je m’aime, je ne change rien, etc. et le ressenti le soir, seul.e dans son lit ou face aux miroirs.
Je me souviendrai toute ma vie de la belle Sonia Dubois, de l’époque de l’émission Frou Frou. Elle était en obésité bien avancée mais se moquait d’elle-même et assurait sur tous les plateaux TV s’aimer ainsi et ne rien faire pour changer la donne. Je vous avoue que j’étais sceptique. Je n’y croyais pas bien moi, l’ancienne grosse.
Si bien que je n’ai pas été surprise le jour où Sonia a perdu son poids en trop, s’est épanchée sur les plateaux TV pour raconter sa souffrance hors des projecteurs et a publié un livre “Restons Minces Ensemble”.
Elle était passée du Body Positive forcené qui fait bien en public au Body Respect qui fait du bien au corps.
Idem pour Adèle qui a perdu plus de 100 lbs (environ 45 kg) en rééquilibrant son alimentation et qui le crie haut et fort : elle se sent mieux. Plus de souffle, pratique pour une chanteuse. Beaucoup plus d’énergie. Moins de douleurs. Elle est en forme. Elle aussi est passées du Body Positive au Body Respect et je la félicite !
Je ne pousse pas la minceur à fond, vous me connaissez, mais je refuse de propager le message qu’aimer un corps de 120kg au point de ne rien faire pour l’alléger et donc retrouver une santé mise à mal par les kilos en trop est quelque chose de bien pour nous. Aimer un corps malade n’est pas une attitude saine. Point barre.
Je pratique donc le BODY RESPECT.
Et ce depuis 10 ans. Lorsque je pratiquais le body positive, je me forçais à m’accepter et à m’aimer comme j’étais avec le résultat suivant : je rigolais sur les photos (la pitre dodue c’était moi) mais au fond, je n’étais pas au top. Ça n’est que lorsque j’ai pris mes kilos en trop par les cornes, et que j’ai pratiqué le Body Respect, que je me suis enfin retrouvée. Pas un corps de mannequin anorexique comme on en voyait il y a encore peu, poussées par des créateurs de mode sadiques, pas un corps trop musclé, pas un corps du domaine de l’impossible à atteindre, mais un corps qui me plait, qui est super actif, qui m’accompagne dans tous mes défis, et surtout qui est en bien meilleure santé qu’il y a 20 ans.
Donc stop au body positive souvent hypocrite (je sens que je vais me faire lyncher car je ne dis pas ce que la masse des réseaux veut lire) et place au BODY RESPECT. On n’a qu’un seul corps alors on le respecte, on le nourrit bien, on l’allège pour qu’il puisse nous faire profiter de la vie le plus longtemps possible.
Attention : On ne passe pas du body positive au body négative, ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dit. Mais on se prend en main. Consciemment. Résolument. Activement. Respectueusement.
On met en place un programme pour alléger un corps trop lourd si c’est le cas, tonifier un corps sans tonus (une squelette mal tenu = problèmes de santé à venir), ou simplement mieux nourrir ce temple de notre vie qui mérite mieux que des cookies chimiques avalés en voiture au feu rouge.
On se prend en charge. On aime notre corps que nous transformons mais que nous ne subissons plus.
Et c’est là que quand nous dirons “j’aime mon corps”, nous aimerons un corps sain que l’on respecte.
Namaste.
Valérie Orsoni
Votre Coach Minceur & Bien-Être LeBootCamp