Bonjour ! La journée s’annonce superbe, je prends une belle photo de la petite marche du matin pour mon compte Instagram. Pendant que je gambade dans mon quartier, je ne peux pas m’empêcher de répondre aux nombreux tags et pings de partout.
Je rentre de ma balade et suis affamée, du coup je prépare un smoothie kale/banane que je snapchat et tweet. Et puis, ne nous arrêtons pas en si bon chemin, une autre photo pour Facebook.
Je démarre une nouvelle recette de macarons paléo et documente mes essais via Snapchat. On ne sait jamais, je filme en même temps et prends des photos, ça pourra toujours servir.
Pendant que je travaille sur mon prochain livre (un genre tout-à-fait nouveau !), Skype bip, mon équipe veut me poser des questions, décalage horaire oblige je suis debout très tôt pour papoter avec mon équipe de rêve. Pendant que j’écris, et parle sur Skype, je réponds à des sollicitations sur Facebook et sur Twitter, tout en “chatant” avec maman et papa sur WhatsApp. Une fenêtre Google Hangout s’ouvre, logique, j’avais oublié j’ai un conf call comme on les appelle en même temps que mon Skype. Ha ! et le bon vieux téléphone qui sonne en même temps que Skype, Google Hangout, WhatsApp et autre. Et si cela ne suffisait pas, mon deuxième téléphone, le “secret”, sonne, une cliente a besoin de coaching, là maintenant, dans l’urgence. Un texto apparait sur l’écran “rappelle-moi tout de suite”, c’est mon agent littéraire qui rentre de Corée du Sud.
Et la journée continue comme ça… j’aime partager mes expériences, mes recettes, mes astuces fitness et mon temps parce que j’aime donner tout ce que je peux, mais parfois on atteint la limite humaine. J’ai donc décidé de régulièrement m’isoler du monde. Ça fait un bien fou et c’est indispensable pour garder une santé mentale tip top.
D’où ma retraite dans une yourte avec papa. Chacun sa yourte pour être confort, dans le Big Sur. Pourquoi cet endroit à part le fait qu’il soit paradisiaque ? Tout simplement parce qu’il n’y a pas de réception téléphone ou internet. Le paradis pour un cerveau constamment bombardé.
Ça ressemble à quoi une journée déconnectée ?
Debout avant le lever du soleil. Le réveil-matin est en fait l’éléphant de mer juste en-dessous qui s’exprime. Balade à jeun sur la plage ou dans les bois sans téléphone, sans mp3 non plus. On est ouvert à la Nature, on médite, zéro stress. Communion.
Yoga dans la yourte en attendant que le brouillard se lève. Et non, pas de photos sur snapchat ou autre twitter. Relaxation.
Petit-déjeuner avec papa où on parle vraiment, pas de photos ou de lecture des news du matin. Le monde peut s’effondrer, nous ne serons pas au courant. Échanges.
Puis, balade ou plutôt rando extrême. Oui j’emporte mon téléphone car il me sert d’appareil photo mais rien de plus. Prendre le temps d’admirer les gouttes de pluie après l’orage sur les pétales d’une fleur. Décompression.
Le déjeuner est choisi à deux sur place, pas online ou à la va-vite entre deux appels téléphoniques ou dévoré sur le clavier. Partage.
Une sieste ? Pas de soucis, on ne risque pas d’être gêné par les voisins qui parlent avec leurs collègues ou qui négocient un gros contrat. Calme absolu. Pas envie de bouger ? Pas grave, on se lance dans un livre que l’on dévore. Méditation.
Rien d’autre à faire que méditer, marcher, écrire, lire, etc….socialiser ! oui, en vrai, avec des êtres humains. Révolution !
Non, on ne s’ennuie pas quand on est déconnecté et on n’est pas perdu non plus ! Déjà on peut trouver quelqu’un pour poster une photo ou deux tellement on a envie de partager la beauté de l’endroit et puis s’ennuyer parfois a du bon, on découvre de nouvelles activités, on discute de sujets rarement abordés dans l’urgence dans laquelle nous vivons constamment.
On prend soin de soi mais avec des produits supers naturels et 100% biodégradables, pas question d’abimer la nature qui nous offre tant. Pas de maquillage. On change de style. On s’exprime naturellement. Simplicité !
Et puis, lors du retour, on émerge lentement, on s’aperçoit que le monde ne s’est pas effondré à cause de notre absence. On met 2 à 3 jours (6 pour moi !) pour totalement se reconnecter et on a remis en place une meilleure attitude côté connexion, vous savez ces habitudes que l’on met en place et qui progressivement tendent à disparaître…. :
- on ne regarde pas ses mails avant d’être au bureau (ou à son bureau si on travaille de la maison)
- on ne dort jamais, au grand jamais, avec des appareils électroniques sur le chevet (téléphone, ipad, ordinateur, etc…)
- pas de TV le soir dans la chambre (YouTube compte comme TV)
- on n’a pas besoin de répondre à toutes les sollicitations de tout le monde tout le temps et immédiatement
- on garde son téléphone en mode silencieux 75% de la journée (c’est ce que je fais, mais je conçois que cela soit difficile pour certaines personnes) car toutes ces notifications + appels ont vite fait de nous taper sur le système
- à table, pas de téléphone sauf pour une photo food
- si on parle d’un sujet pendant le repas que l’on a envie d’explorer, on se dit que l’on regardera sur le net ensemble après, pas pendant que l’on déguste un petit plat maison
- tout n’a pas besoin d’être sur snapchat ou twitter
- deux posts maximum par jour sur instagram et parfois un sur 4 jours ne changera pas la face du monde
- poser et pauser son téléphone une journée entière chaque semaine, si c’est possible !
Je suis loin d’être parfaite mais je fais tout pour rester dans le mode “giver” (“donneur”) que j’aime tant, sans pour autant y laisser ma santé mentale.
Et vous, vous gérez comment vos connexions aux réseaux sociaux ? Vous arrivez à vous déconnecter ?
11 commentaires
Se déconnecter pour se recentrer, c’est essentiel pour moi aussi….il faut parfois profiter de l’instant présent et c’est ce que l’on perd notre société hypersonnectée
Merci pour ce témoignage Valérie, toujours aussi intéressant
<3
Et oui, la vie c’est comme la confiture et la culture..moins on en a, plus on l’étale. No comment.
on peut tout de meme etre connectee tout en ayant une vie privee. Le principal est de ne pas se faire devorer par tout ca 🙂
et quand on a un travail qui implique de partager des astuces et autres aide que l’on apporte, etre connectee n’est pas un choix, c’est imperatif. Apres, il faut juste apprendre a bien gerer 🙂
C’est aussi mon travail..mais en face à face…et j’apprends aux autres à justement “couper le cordon” et ne pas être dépendant des “like” de personnes qu’ils ne connaissent pas et qui au final les noient dans une foule d’autres…Avoir de vraies relations et des relations vraies avec les autres va bientôt devoir s’apprendre…à voir comment les gens vivent les yeux et les doigts collés sur leur téléphone.. déconnectés de la vie réelle…
en effet, mon travail n’est pas en face a face donc….il faut juste trouver le juste milieu 🙂
En fait, je parlais surtout de tous ces gens qui “partagent” au lieu de vivre…leur repas, leurs assiettes, leurs courses, leur dernier achat, la balade du chien…que sais-je…quêtant des likes…A quoi cela rime-t-il ?…Certains disent à faire croire qu’on a une vie…pour se sentir exister…Je viens de lire que qqun est abonné à 100 pages fb…Comment trouve-t-on le temps de vivre ?…avec 3, ça me prend déjà 1h par semaine…
Moi c’est sur….depuis quelques temps je ne vais plus sur Facebook tous les jours quand aux autres moyens de com….je ne les regarde que rarement….ca a fini par me fatiguer parce que c’était devenu trop dévoreur de temps…j’ai comme tu le dis d’autres objectifs dans la vie…de temps en temps oui…c’est le fil d’Ariane mais tous les jours non c’est fini…
superbe 🙂
Pour moi la déconnexion démarre à la sortie du bureau. J’ai 1H de transport en commun. J’en profite pour lire, écouter ma musique et surtout pas relever mes mails : le bonheur ! A partir de 21H connexion avec mon chéri (décalage horaire oblige),22H téléphone éteint. Tout ça depuis 1 mois. Est-ce facile ? Non pas au début, mais on s’y fait très vite. Fini le téléphone sur le chevet avec comme premier réflexe le matin, de le regarder
brava !!!