365 jours – 12 mois – c’est long…
Il y a un an tout rond, je démarrais ma journée en nageant 1 km à 6h du matin, sous les yeux de maman ébahie.
Le dernier kilomètre de nage avant bien longtemps.
À 7h j’étais à l’hôpital pour subir une chirurgie très pointue afin de retirer un os en trop dans ma cheville droite. Bien sûr, j’avais pris mon Hello Kitty (on m’a dit que c’était interdit mais bon un petit caprice – si je ne l’ai pas avec moi je ne vais pas me réveiller plus tard, et la Hello Kitty était sous la couverture).
4 anesthésistes (rien que ça !), la circulation sanguine de la jambe bloquée pendant 30 minutes, 7 heures de dodo et un réveil avec un gros plâtre et plus légère de quelques grammes à 16h.
À 18h, j’étais sortie de l’hôpital. Je ne tenais pas droit. J’étais nauséeuse mais c’est le système américain : “Si tu peux tenir debout avec de l’aide, tu rentres chez toi”.
Je suis donc rentrée chez moi, sans pouvoir bouger… un gros plâtre couvrant le lieu de la chirurgie, un fil de fer traversant ma cuisse pour poursuivre l’anesthésie de la jambe pendant 4 jours. Avec comme consigne : “plâtre pendant 4 mois” et un “peut-être que dans 1 à 2 ans ça devrait aller mieux”, et, horreur !, “plus jamais de talons”.
Bigre… Comme dirait papa. Moi, un Zébulon qui bouge tout le temps… rester allongée pendant des semaines entières ? Que nenni.
Grâce à mon comité scientifique et médical, j’étais bien entourée et je savais que contrairement à ce que l’on m’avait dit, il fallait que je bouge pour ne pas perdre de souplesse et de masse musculaire dans le reste du corps.
Le lendemain je faisais déjà du yoga (attention, du yoga pépère, allongée, on n’était pas dans l’exploit !)… Une semaine avant l’opération j’avais fait l’acquisition d’une petite trottinette pour poser le genou de la jambe opérée et avancer à toute vitesse.
Donc pas de problème côté cardio. À moi les rues de San Francisco et les couloirs de l’hôpital !
Mon seul indicateur était la douleur : si bobo = on arrête, sinon on continue.
Puis, j’ai loué une voiture pour handicapés avec commandes au volant histoire d’être indépendante.
J’ai mis la situation à profit pour faire travailler les autres zones de mon corps : abdos, fessiers, dorsaux, bras, etc. J’en ai même sorti quelques vidéos pour celles et ceux qui se demandent quoi faire quand on a la jambe dans le plâtre. Bon et je l’avoue, j’en ai aussi profité pour me faire porter par de beaux gars musclés, il n’y a pas de raison 🙂
Une semaine plus tard, je recevais ma couverture spécial plâtre pour pouvoir nager sans mouiller la chose. À moi les quelques longueurs bienfaitrices !
J’ai aussi beaucoup souri. Pourquoi ? Parce que les études sont formelles : si on sourit, on transmet du bonheur aux gens qui nous entourent, leur sourire en retour nous aide à mieux nous sentir, on produit plus d’endorphines… Bref, cela nous aide à apprivoiser la douleur et à moins la ressentir. Sans compter que, effet secondaire non négligeable, sourire fait moins de rides que faire la tête !
4 semaine plus tard, à ma demande et à la grande insistance de mon ami médecin, on me retirait le plâtre… J’ai trouvé à cette occasion un centre de rééducation équipé d’un tapis de course qui permet d’alléger son corps jusqu’à 10% de son poids pour réapprendre à marcher et courir sans se faire du mal. Et zou, 3 séances par semaine pour travailler les muscles un peu ramollis.
3 mois plus tard, je marchotais et nageais parmi les tortues de Hawaï. 4 mois plus tard, je re-faisais mes premiers “pas” sur des skis.
Le corps n’était pas encore revenu comme avant, car bien sûr un peu de cellulite s’était incrustée ainsi que 2 kg. Mais j’avais évité le pire : la déprime de ne pas bouger, un corps mou et beaucoup de kilos pris.
Côté nutrition ? J’ai suivi la partie DETOX de LeBootCamp pour soutenir mes capacités de self-healing (réparation), évacuer les toxines liées au stress de la douleur (car oui, ce fut excessivement douloureux !), et avoir la pêche.
Une bonne nourriture fait aussi une belle différence ! Beaucoup de Sobacha of course et de petits plaisirs faits maison.
Je vais revoir le chirurgien cette semaine.
Et contrairement aux autres personnes que je vois arriver dans son cabinet en baskets car elles ne peuvent rien porter d’autre, je serai avec mes petits talons chéris et je lui annoncerai fièrement que grâce à une rééducation bien intense, un an plus tard :
– je danse
– je peux faire des via ferrata
– je cours 30 minutes sans douleur
– je porte des talons
– je nage
– je fais de la rando
– je fais du ski (enfin du snowblade)
Alors oui, parfois cette cheville se fait sentir mais on est loin de ce que je souffrais avant l’opération ! Et je le sais, l’an prochain, cette cheville ne fera plus du tout parler d’elle.
Alors comme en tout, il faut de la patience, de l’énergie, de la niaque, de la confiance en soi, un peu de sueur et aussi des larmes parfois, mais bon sang… que cela fait du bien d’être en version 3.0 sans douleur et fière du résultat accompli.
Alors si vous aussi vous vous battez contre un corps qui résiste, je sais que parfois on perd la foi, parfois on a envie de rester au fond de son lit à manger des Kinder Surprise ou d’autres bêtises… Dans ces moments là, venez me parler. Je suis toujours à un clic sur FB, Twitter ou instagram.
De cette année de rééducation je conserve deux exercices que nous devrions toutes et tous faire tous les jours pour renforcer nos chevilles et éviter les foulures et fractures. J’en profiterai pour publier un billet sur ce sujet dans les jours qui viennent.
À votre santé !
19 commentaires
Waouh!!! Quelle force et quel courage!!! Voilà un billet qui reboost et qui donne la foi!!! Merci Valerie, je vous admire! Belle journée et je vous offre un sourire!!! 🙂
Ha..un sourire ! Je prends !! Heureuse de vous avoir boostée ma chère !!!
Bonjour Valérie, je suis impressionnée par ta force de vie 🙂 Et pas que pour cet épreuve.. De mon côté j’aimerais avoir cette capacité à rebondir, mais ce n’est pas le cas et ça pourrit ma vie au quotidien. J’ai eu des TCA et là même si ça s’est bien calmé en travaillant dessus (c’était l’arbre qui cachait la montagne), je n’arrive pas à perdre ses 7-8 kilos qui m’empêchent de me sentir bien. J’espère que tu liras ce mail et aura une solution à me proposer, car c’est plus au niveau comportemental que ça se joue et je n’y arrive pas toute seule. Je me suis lancée en te demandant de l’aide, c’est déjà un pas en avant ! Je sais quoi manger, quand, comment faire du sport… mais je n’arrive pas à passer à l’action et surtout m’y tenir.
Merci d’avance pour ton aide.. And congratulations for your book 😉
Emy, merci 🙂 comme dirait une amie, je suis comme Obelix, je suis tombee dans la potion magique quand j’etais petite..pas magique mais de bonne humeur 😉
Pour votre soucis de comportement alimentaire, sachez que sur LeBootCamp j’ai une coach spécialisée en cela exactement…..si cela vous intéresse, n’hésitez pas a me répondre ici. Avec elle vous pourriez trouver ce fameux déclic justement 😉
Merci pour cette réponse, oui je suis intéressée bien sûr 🙂 Je n’en peux plus ! Comment puis-je la contacter ?
et bien Marion Bodin,notre super coach spécialisée en comportement alimentaire va vous contacter … pouvez-vous lui envoyer vos infos a [email protected] 🙂 a bientôt!
Bravo Valérie ! Quelle leçon et que d’encouragements, merci !
merci ma belle 🙂
c’est vrai la cheville c’est l’horreur. On boite et j’en passe mais il n’y a que vous pour faire retirer le platre à 25% du temps, nous on ne dit rien. Pour la rééducation ça prend des mois et des mois. Je ne suis pas surprise par votre rage mais quand même elle est où la cellulite? et les 2kg? même vous, vous prenez 2 kilos à bouger comme ça? je n’y crois pas!!!!! ceci dit tout ça évite la kine (peut-être) et la phlébite surement!!
ho que nenni..j’ai eu la phlébite bien carabinée mais parce que je ne bougeais pas assez..parce que le plâtre fut bien trop serre pendant 2 semaines! si si la cellulite c’est sympa, ça se cache facilement sous un pantalon 🙂 et ça disparait assez bien si on fait ce qui faut!
Ohhhh! Zut! Flut! Tous les jours j’apprends à mes filles à voir le verre à moitié plein, je sais maintenant vraiment pourquoi. C’est l’effet magique Valérie Orsoni!
🙂
Que cela fait du bien de vous lire Valérie, connaissant votre histoire, vous avez vraiment toute mon admiration.. Sur ce, je vais boire un sobacha, je vous en offre un… Merci 😉
ha merci je le prends 🙂
eh bien dites donc ! je suis très impressionnée. “ce que femme veut !” dit l’adage populaire …
c’est une belle leçon de vie ! vous incarnez tellement bien tous ces messages que vous faites passer dans ce site ! merci à vous
merci ma belle 🙂 oui, j’aime bien partager ce genre d’expérience avec vous – la vie n’est pas toujours facile mais on se bat 🙂
j’avoue! je suis toujours épaté parles personne qui se fixe des objectifs et les tiennent quoi qu’il advienne. étant femme au foyer, je perds ma niaque, et je me laisse vite “bercer” par le quotidien. un bébé qui monopolise, un ados qui critique dès qu’il vous vois sauter ou faire des abdos. bref j’en vient a ma cacher pour m’épanouir. lire les articles de Valérie me redonne du boost et me font dire: “les autres on s’en fiche”!!! donc merci a Valérie de son partage car ça permet vraiment d’avancer^^!
oui tout le monde aime se laisser bercer aussi hein? je ne suis pas au-dessus du lot 🙂 mais bon je suis bien entourée aussi par toutes les bootcampeuses donc je ne peux pas me laisser aller 😉
Merci Valérie pour ce beau témoignage. Very inspiring