Tadaaaaaaaa !!!
Et bien voilà, ça y est ! Je suis fière et un peu tremblante il faut bien l’avouer, de vous annoncer que le 28 février je me lancerai à l’assaut du Mt Whitney par la voie alpine et en hiver.
Le mont Whitney (en anglais : Mount Whitney) est un sommet culminant à 4 421 mètres d’altitude dans le centre de la Californie, à l’Ouest des États-Unis, ce qui en fait le plus haut sommet du pays en dehors de l’Alaska. C’est aussi le point culminant de la Sierra Nevada. Il doit son nom au géologue californien Joshua Whitney (il y a bien eu quelques velléités de modifications de nom du pic des pêcheurs au mont Churchill après la 2nd guerre mondiale, mais il restera Whitney !).
En été, n’importe qui en bonne santé physique et ne souffrant pas du mal de l’altitude peut grimper en haut de ce sommet par un sentier très bien balisé et sans danger. Ce sentier, le Mount Whitney Trail, est emprunté par la majeur partie des randonneurs, une horde de marcheurs de plus de 19 000 personnes. Avec un tel afflux, certaines parties de cette rando font penser aux heures de pointe dans le RER ! Pour éviter les problèmes liés à cette fréquentation, tout randonneur doit ramener tous ses déchets avec lui : qu’il s’agisse des emballages de ses barres énergétiques préférées ou de ses….excréments ! (youpi).
Si vous êtes en meilleure forme et bien entraîné, oubliez le Mount Whitney Trail et engagez-vous sur la Voie des Montagnards ou d’autres voies alpines/grimpe à mains nues plus techniques. Plus intense, un casque, des cordes et baudrier sont nécessaires) mais oh combien moins peuplée (2000 personnes l’été, c’est plus léger tout de même) ! Je l’avais d’ailleurs faite il y a 18 mois avec mon homme. Vous pouvez voir ma petite video ici…j’avais bien souffert car 6 semaines auparavant je m’étais blessée a la cheville gauche si bien que j’avais effectué cette ascension avec des attelles !
Et bien là, on change de saison… je vais me lancer à l’assaut de cette montagne par la Voie des Montagnards mais en hiver ! Certains appelle “hiver” une ascension faite en avril parce qu’il reste de la neige. Que nenni, moi hiver = février. Quand il fait très froid, que la neige continue de tomber et que le vent est glacial. Bref, en conditions expédition. En ce moment, il y fait entre -15 et -25C C la nuit, youpi.
Au programme : raquettes pour les trois premiers jours puis chaussures spéciales pour supporter le grand froid et crampons pour l’assaut final. Pour le dodo, point de refuge (il n’y a rien) mais tente dans la neige. Pas de salle-de-bain pour se pomponner ou faire pipi niet… c’est la vraie aventure comme je l’aime (pour info, on peut faire pipi dans la tente, il suffit d’avoir la technique et un pee funnel mais je vous dis tout bientôt) ! Mais no panic, j’aurais tout de même mes petits produits de beauté (je les planque toujours au fond du sac) : stick lèvre fait maison, et serum 38 de Clarins ainsi que l’écran solaire super puissant médical de La Roche Posay (il n’est pas beau au rendu, très blanc, mais là on parle de protéger la peau contre des conditions extrêmes).
En terme de volume, nous passons de 19 000 personnes par an qui grimpent par le voie sentier en été, à moins de 120 personnes pendant les mois d’hiver (dec-mars). On ne va donc pas se bousculer !
Côté danger : les avalanches bien sûr mais bien guidée et bien renseignée, on limite les risques grandement, les chutes (mais je n’ai jamais attendu d’être en altitude pour tomber, cf l’an dernier où je suis tombée APRÈS mon ascension d’un 4000 m, sur du plat), les doigts et orteils gelés (pour cela, il faut être très très bien équipé, on ne s’habille pas au rabais quand on grimpe on fait confiance à des marques qui ont fait leurs preuves : Scarpa, Mountain Hardware, Patagonia).
Pour ma part, je préfère être trop couverte que pas assez et quand il fait -15 C, on a rarement trop chaud ! Même si je ne serai pas à 8000 m d’altitude j’ai pris des gants pour 7000m+ (Outdoor Research) car je suis frileuse. Composés de 3 couches au pire, j’en enlèverai une ! Mieux vaut transpirer des doigts que d’en perdre quelques-uns au passage.
Pour ce qui est des chaussures, c’est plus compliqué. J’ai des petits pieds et on dirait que les fabricants de matériel de montagne aient oublié que les femmes aussi grimpent. Donc le choix est très limité, on trouve rarement sa taille. Résultat, je suis obligée d’acheter des chaussures pour homme. Par un mystère inexplicable, je chausse du 39 homme en chaussure de montagne et 37 femmes à la ville. Voici à quoi vont ressembler mes boots Scarpa Inverno : du plastique et un chausson dedans. Ça n’est pas des plus souple mais ça protège !
Côté entraînement, cela fait des mois que je bosse dur (pour un autre sommet beaucoup plus haut) et là je viens de recommencer une séquence entraînement, donc je devrais être OK). Je vais très bientôt partager mon plan fitness avec vous.
Et si vous vous demandez pourquoi je fais ça, pourquoi je vais aller souffrir dans la neige et le froid alors que je pourrai visiter Venise, Moscou, Londres ou me dorer la pilule sur une plage du bout du monde…et bien j’aime me dépasser, c’est tout simple.
J’aime me montrer que je peux aller plus loin que les limites imposées par moi-même.
J’aime voir que l’entraînement et une bonne nutrition m’aident à atteindre et à dépasser des objectifs, même les plus fous.
Et vous, quel projet de folie vous donnez-vous ? Attention, il n’y a pas de bien ou de pas bien dans mon monde à moi : pour certains qui ont fait des sommets de 8000 m, le Whitney en hiver c’est de la gnognote, pour d’autres c’est énorme.
A chacun son Everest j’ai coutume à dire.
Forzaaa !
Valérie Orsoni
Coach Minceur & Bien-être LeBootCamp