Expédition Antarctique Jour 16 : Sommet ou pas sommet ?
Lire les articles précédents sur le sujet :
- Expédition Antarctique : un rêve de folie !
- Expédition Antarctique : comment me suivre !
- Expédition Antarctique – Jour 7
- Expédition Antarctique – Jour 8
- Expédition Antarctique – Jour 9 : la tempête détruit la tente
- Expédition Antarctique – Jour 11 : une tempête antarctique énorme arrive !
- Expédition Antarctique – Jour 12 : Notre mur protecteur s’effondre à la première rafale !
- Expédition Antarctique – Jours 13 et 14 : Les petits bonheurs en expédition
- Expédition Antarctique Jour 15 : On part pour le Higher Camp
Après quelques heures de sommeil (4 !) entrecoupé d’arrivées de cordées nocturnes, nous sortons de notre tente au Higher Camp et découvrons que :
📌 il fait suffisamment beau pour monter. C’est-à-dire : très froid, beau ciel, mais pas de vent
📌 j’ai laissé mon tracker GPS dehors dans la nuit glaciale et il n’a pas résisté à -40°C. J’en suis malade car je me dis que ma famille, mes amis et vous allez vous faire du soucis 😭
La décision est prise : pas de jour d’acclimatation à 3800m au High Camp mais nous allons nous attaquer directement au sommet.
Pour moi, c’est un double grand moment : l’ascension bien sûr, mais aussi, après 2 tentatives avortées sur le Denali, vais-je arriver à casser le sort et renverser la tendance ?!
C’est avec des sacs allégés : tenues en duvet pour le sommet, nos masques de ski, quelques snacks et des boissons, que nous partons, crampons aux pieds et piolets en position.
Nous commençons par deux heures d’une montée régulière puis un peu plus raide, au milieu des champs de crevasses cachées sous des plaques de glace d’une beauté irréelle.
Seulement deux arrêts, car notre guide aime monter vite. Ce qui, je vous le dis tout net, n’est pas mon style. Je préfère des arrêts plus fréquents et plus courts que rares et longs. Apparemment, toutes les nanas sont comme moi.
Au détour d’un flanc de montagne, le sommet nous tend les bras. Il est là. Devant nous. Tout prêt. Enfin presque ! Il reste une belle montée en cercle puis une longueur raide qui me fera pleurer mes poumons et mes chevilles dans mon masque tellement je suis à bout. Entre l’envie d’arrêter, de jeter l’éponge, de tout balancer et d’atteindre le sommet, c’est le pic qui gagne 👊
Pas cramponné après pas cramponné, larme gelée dans le masque après larme, j’arrive enfin au pied de la fameuse « summit ridge » (la crête sommitale). C’est étroit (crête oblige), pierreux et enneigé, et non, nous n’y sommes pas encore et le vent glacial s’est levé donc nous mettons nos blousons en duvet les plus chauds.
Je n’en peux plus mais l’envie d’être sur ce sommet qui me tend les bras, pour lequel je m’entraîne depuis des mois, qui se refuse à nous à coup de tempête depuis des jours, est la plus forte !
J’ai aussi envie de rendre fier mon fils et ma famille, mes amis qui me suivent de très près et vous ma communauté d’amour.
Coup de piolet après coup de piolet, tabassée par le vent glacial et violent, j’approche du St Graal ! Ça y est, je le touche des crampons, je suis sur ce minuscule bout de neige insignifiant visuellement mais énorme de par sa situation !
Je suis donc la première corse et coach à atteindre ce sommet, le plus haut de l’Antarctique, que moins de 900 fous et doux rêveurs ont atteint depuis le début de son ascension !
Il fait -52°C avec ce vent. En 2 minutes c’est la gelure garantie. Alors une photo et c’est tout. Je prends les photos de Birkan et Dawson avec mes gants fins et je me fais peur car je ne sens plus mes doigts ! Je demande à Dawson de prendre la mienne et me retrouve avec une seule photo avec Vanessa. Ça suffit, nous sommes gelés et il nous faut sortir de ce perchoir glacial !
Très peu de photos de ce jour fou car nous sommes encordés et ne nous arrêtons presque jamais. Ryan se fout des photos, il fait trop froid et on n’est pas sur un tournage avec photographe qui nous suit. Je vous avoue être frustrée de ne pas en avoir plus, moi qui prends tout le monde en photo et qui adore partager mais bon…
Je ne réalise pas tout à fait encore mais une chose est sûre : pendant tous les moments difficiles je me suis dis et répété « tu es unstoppable » à l’instar de mon teeshirt LiliWarrior qui m’a accompagnée depuis 10 jours ! Et comme je vous le disais quand je l’ai sorti : grâce à notre maillage spécial, même après des jours d’efforts intenses il ne sent rien !
Mes mantras :
- unstoppable,
- stronger than I think,
- on n’est pas des loukoums,
- NOEXCUSE
- yes I can
Retour au Higher Camp pour un dodo bien nécessaire ! Pendant la descente, je tombe HUIT FOIS ! Oui, 8 ! L’épuisement sûrement ! Pas de gros bobos car je tombe comme un loukoum élégant 😂
Je m’endors en me disant « waouh, j e l’ai fait, c’est fou » 🤩
Inventaire bobos :
📌 lèvres brûlées presque réparées d’hier ? C’est foutu car avec le froid extrême et le vent, c’est reparti de plus belle.
📌J’ai perdu la moitié de mes cheveux, j’en suis malade mais Vanessa me disait hier que c’est une offrande à la montagne. Bon ok, elle avait raison.
📌 Le début d’infection de peau a grandi mais je n’ai pas mes antibios spécial peau, ça devra attendre le camp 1.
📌 Un peu plus mal sous le coussinet du pied droit, je mettrai de la moleskine demain
📌 Des bleus de partout suite à mes chutes du jour
Vos Q&A : comment je garde la motivation quand ça devient trop dur ?
Il faut bien se rendre à l’évidence ! Partir en expédition en Antarctique pour en gravir le plus haut sommet puis rallier le Pôle sud à ski ne va pas être une promenade champêtre !
Pas de confort pendant plusieurs semaines. Aucun endroit pour se réchauffer quand le thermomètre marque -40°C, que le vent souffle fort à en faire peur, que la neige cache les traces ou le blizzard nous coince au camp 1.
Et surtout tu ne peux pas reculer ! Il n’y a pas de gentil secouriste qui peut braver une tempête pour venir te chercher en cas de problème. Alors, c’est accepter l’instant présent, refuser de s’écouter quand les ampoules saignent, la pente est rude, le sac à dos arrache les épaules ou que la peur te saisit. C’est se dire que je suis plus forte que je ne le pense et que OUI, je peux y arriver !
C’est se dire que personne ne peut le faire à ma place.
C’est se dire que dans notre société on a tellement peur de la moindre douleur que le moindre bobo à 42 lettres (ha les médecins aiment bien nous faire peur avec des termes techniques effrayants) nous paralyse alors que nous pouvons continuer.
C’est se dire que bon sang je ne me suis pas entraînée comme ça pendant des mois pour abandonner (oui enfin même si je veux, je ne peux pas)
Bref C’EST PRÉFÉRER LE DOUX GOÛT DE LA VICTOIRE AU GOÛT AMER DE LA DÉFAITE
Yoohoo ! Honnêtement ? Je suis super fière de moi car bon sang j’en ai eu des moments de découragement ! Au final La Force qui sommeille en nous a été ma meilleure compagne !
Croyez en vos rêves, croyez en vous !
Forza !
Valérie Orsoni
Votre Coach Minceur LeBootCamp
Bougez-vous en attendant mon retour 🙂
En attendant de vous retrouver, je vous laisse avec mon tout nouveau programme Yoga Fit Burn 3 qui sort aujourd’hui !, venez tonifier en profondeur tous les groupes musculaires de votre corps sur un mix de mouvement issus du Yoga. Pas besoin d’être souple pour gagner en tonification et augmenter votre métabolisme !