Dans quelques jours, je m’envolerai pour l’Argentine afin de gravir le plus haut sommet hors Asie, le fameux Aconcagua (Akon Cahuak vient vraisemblablement de l’inca et signifie sentinelle de pierre). A presque 7000 mètres (6962 pour être précise), ce sera le plus haut sommet que j’aurais jamais escaladé. Regardez comme cette montagne est belle !
Lorsque je suis montée en haut du Kilimanjaro (5895 mètres), je voyais au loin le Mont Meru et je me suis dit “un jour, je monterai en haut de cette montagne, pour pouvoir admirer les neiges éternelles du Kilimanjaro”.
Six mois plus tard, je me retrouvais au sommet du Meru (4562 mètres). Arrivée en bas de cette superbe montagne, je m’étais promis : “un jour je monterai en haut du Mont Blanc”.
Cinq ans plus tard, après une semaine de technique de grimpe sur glace, et après un départ nocturne, j’admirais le lever du soleil au sommet du Mont Blanc (4808 mètres).
Et là, je m’étais juré : “un jour je gravirai l’Aconcagua, le Chimborazo et le Cotopaxi”. Depuis, j’ai aussi gravi le Mont Elbrous, 5642m, voie nord, en septembre 2018.
On me dit souvent “à quoi ça sert de faire ça ?”, “pourquoi tu le fais ?”, “c’est super dangereux !”, etc….
Aux deux première questions, j’aime répondre que c’est en fait très simple : j’en rêve et je veux transformer ce rêve en réalité. J’aime gravir, grimper, arriver en haut, me battre, gagner des batailles, admirer le résultats des efforts fournis, je suis un peu maso aussi car j’aime souffrir pour arriver à un but. Je sais, je sais….. Il y a un but, plus secret, moins évident, peut-être moins courant, je ne sais pas…mais pour ceux et celles qui me connaissent, vous savez que depuis que je suis une petite fille, j’ai toujours mal quelque part ou des soucis de santé : rhumatismes depuis la naissance qui font mal quasiment de manière permanente, sourde à 50%, les lombaires et le sacrum (L4/L5/S1) soudés et donc qui me font mal, les cervicales bien raides (oui, pas de courbure du cou chez moi), sourde à 50%, intolérances alimentaires dingues, inflammation chronique des gencives, etc…et bien sûr une douleur à la cheville droite depuis toujours (6 fractures et 1 opération bien sérieuse il y a 3 ans pour enlever un os en trop), et j’en passe.
Alors, oui, j’aime montrer à mon corps que c’est mon esprit qui commande, “mind over matter” dit-on anglais. Il serait bien plus facile de me poser sur un fauteuil et de ne pas bouger mais je préfère me battre debout que couchée. Chacun sa perspective.
je préfère me battre debout que couchée
Et puis, j’aime aussi être seule. Vraiment seule. Me retrouver seule dans ma tête, déconnectée du monde, decider de ce que je trouve beau ou pas beau sans être influencée par un entourage, gamberger, méditer, faire le vide, écrire des poèmes ou ne rien faire, c’est aussi quelque chose que je recherche et sans quoi je ne peux pas vivre.
Enfin c’est vrai, j’aime me dépasser. C’est comme ça ! J’aime le plaisir indicible que je ressens après en avoir bavé et avoir atteint mon but.
Pour ceux qui me disent que cette montagne est dangereuse car elle apparait souvent dans le top des sommets les plus mortels, je dirais qu’en fait ces chiffres ne veulent rien dire ! Tellement de gens (plus de 40% !) entreprennent cette montagne sans entraînement du tout et se pointent quasiment en tongs et short ! Je mets toutes les chances de mon côté, je m’entraîne énormément. Vraiment beaucoup. Mais en terme de préparation, on n’est jamais TROP prêt.
Je fais la plupart de mes séances fitness avec un sac-à-dos qui pèse 20kg pour bien habituer mon dos au poids.
Aussi, la vaste majorité des grimpeurs veut faire l’ascension en un temps record, sous 10 jours. Pour ma part, je vais mettre presque le double, avec des pause de 2 ou 3 jours par camp pour m’adapter. Je vais donner toutes les chances à mon corps d’être au top. Et bien sûr, si quelque chose cloche, je ne me sens pas bien ou autre, je ne me forcerai pas. On ne joue pas avec ces choses-la. Pour information, 30% des personnes qui se lancent à l’assaut de ce sommet arrive en haut. En ce moment, la météo est catastrophique avec des vents allant jusqu’à 100km/h (impossible de monter), et des températures en chill factor à -42C. Du coup, le taux de réussite est à 5% et ce, depuis des mois. On y croit et on ne baisse surtout pas les bras ! #NeverGiveUp
Ça n’est pas une randonnée, c’est une expédition. Il faut bien se le mettre en tête et partir avec le mental qu’il faut.
En attendant, et parce que vous avez été nombreux et nombreuses à exprimer un soutien dingue (merci, merci, merci !), je vais préparer un autre article blog pour le jour de mon départ sur lequel vous pourrez me suivre en temps réel grâce à ma balise GPS comme je l’ai fait pour mes montages passées (vous pouvez même m’envoyer des messages !)
Et vous, quel projet de folie vous donnez-vous ? Attention, il n’y a pas de bien ou de pas bien dans mon monde à moi : pour certains qui ont fait des sommets de 8000 m, l’Aconcagua est du niveau débutant, pour d’autres c’est énorme. A chacun son Everest j’ai coutume à dire.
Un énorme merci aux sponsors qui me suivent : Oemine avec ses produits d’omega 3 à base de krill (c’est fou, je n’ai plus mal aux chevilles après tant d’années passées à souffrir ! En plus avec le code BOOT vous bénéficiez de 33% de réduction sur le site oemine.fr/orsoni), Womup (une boisson par les femmes et pour les femmes), et bien sûr LeBootCamp (un mois de coaching offert avec le code MINCEUR2019) !
Et pas un merci du tout aux équipementiers qui snobent les nanas comme moi : pas officiellement alpiniste, trop vieille, trop pas assez au-dessus ou en-dessous de certains critères qui m’échappent. C’est simple 100% des marques sportives m’ont refusées un sponsoring ! De North Face que j’adore à Salewa qui m’a dit que je n’étais pas assez sportive (dis-donc le patapouf, tu vas te calmer derrière ton clavier !), à Décathlon qui n’a même pas répondu à ma demande à Moutain Hardwear France qui a proposé un 12% de réduction (tu veux rire ? Les promos sont meilleures en janvier !), à Patagonia qui m’a refusée aussi.
Au final, c’est une société CHINOISE ! Oui vous avez bien lu…Kailas, qui m’a offert une belle tenue en duvet pour fonctionner quand il fait -40C. Ils me font confiance et en plus ont un modèle spécial femmes alors….. Merci Kailas et pas-merci aux gros machos (qui par ailleurs, ne font quasiment pas de modèles femmes et les chaussures pour gravir l’Everest et autre montagne commencent à 39, genre, les femmes, dégagez !).
Zou, il me reste quelques jours que je vais mettre à profit, non pas pour rester sous la couette pendant que la pluie fait rage dehors, mais pour me bouger nom d’une pipe !
Forzaaa !
Valérie Orsoni
Votre Coach Minceur & Bien-Être LeBootCamp