Note : toutes les photos de cet article sont avec mes perruques (sauf la dernière bien sûr)
“Vous avez une jolie perruque madame, ça fait super naturel” m’entends-je dire à l’aéroport par un beau jeune homme alors que je m’apprête à décoller pour Las Vegas avec Gwen.
Le compliment qui te fout par terre…..une perruque ne doit pas “faire” naturel. Elle ne doit pas se remarquer !
Il y a quelques années, j’ai donc commencé à perdre mes cheveux. D’abord quelques uns de-ci, de-là, puis un bon paquet quand je me lavais les cheveux….puis une poignée et plus. À mes questions “vous trouvez que j’ai moins de cheveux ?”, mon entourage, qui me voyait tous les jours et donc ne décelait pas de changement drastique, me répondait “mais non, ça doit être la saison”….Après plusieurs semaines, une plaque sans cheveux apparaît et je suis en panique. Les cheveux, pour une femme, c’est sacré, c’est un des symboles de sa féminité !
Je vais voir un dermatologue, plutôt bien réputé sur San Francisco et lui expose mon problème, photos avant/après à l’appui. La perte de volume est évidente. Il procède à des examens détaillés et après 45 minutes de tests, m’assène un “vous serez chauve dans 6 mois, vous souffrez d’alopécie précoce”. Youpi. Je lui dis “mais enfin on doit bien pouvoir faire quelque chose non ?”. Mince alors, on va sur la lune, on se prépare pour Mars et on n’est pas foutu d’arrêter la chute des cheveux ? Il me regarde avec un regard blasé je-men-foutiste et me répète “non, vraiment, il n’y a rien à faire”.
Je sais bien que maman a perdu ses sourcils (même condition génétique mais elle peut s’attaquer à différentes parties du corps) mais pas ses cheveux donc la piste génétique est confirmée.
Je me mets donc en quête d’un autre expert des cheveux…qui me renvoie la même information : rien à faire.
Je suis désespérée, je veux bien porter des perruques mais pour faire du sport, ça n’est vraiment pas pratique, ça gratte, j’ai chaud là-dessous, et apparemment je n’ai même pas trouvé les bonnes puisqu’elles se remarquent (la honte !).
Et puis, je tombe sur un nounours de dermatologue, très célèbre dans le milieu des dermatos, mais d’une simplicité sans nom. Je lui expose mon problème, mes angoisses et les diagnostics passés.
Après avoir passé 2 minutes et 34 secondes sur mon cuir chevelu. Il me confirme le verdict “alopécie précoce, alopecia areata, on n’y peut rien c’est génétique” MAIS il a peut-être un traitement !
Il est clair : c’est cher ($200 par mois, sûrement remboursé en France d’ailleurs), c’est douloureux (20-30 injections dans le cuir chevelu par mois), c’est à vie (on ne peut jamais arrêter) et ça se combine avec une prise de médicaments bi-quotidienne légèrement diurétiques (donc bonjour les voyages aux toilettes toute la journée) et…..le taux de réussite est de 50%. Il est donc possible que ça ne marche pas me dit-il, ce à quoi je réponds :
Il est donc possible que ça marche !
J’ai commencé le traitement, injections et pilules matin et soir, avec espoir mais un espoir maîtrisé pour ne pas être déçue si le résultat n’était pas à la hauteur de mes espérances. Il aura fallu plus de 4 mois pour voir les premiers bébés pointer leur nez…le bonheur quand le coiffeur vous dit “mais je vois plein de bébés cheveux !“.
Et depuis, je continue. Si j’arrête deux mois (je viens de faire le test), les plaques sans cheveux ré-apparaissent. Donc, le traitement est à vie mais franchement, puisqu’il marche, zéro complainte de mon côté !
Vous êtes nombreuses à m’avoir demandé le traitement que je suis. Je le partage avec vous mais comme tout cas est différent, je ne vous garantis aucun résultat. J’espère juste que ce qui a marché pour moi marchera pour vous.
- Spironolactone 50 mg, matin et soir. Ce médicament est normalement utilisé pour les personnes qui font de l’hypertension, souffrent de déficience en potassium et/ou de problèmes cardiovasculaires (pas mon cas). Des études ont montré que sur certains profils ayant la même condition génétique, les cheveux se remettaient à pousser. Il m’est donc donné à faible dose. Cette molécule ne fonctionne que chez les femmes et ne traitera pas les pertes de cheveux chez l’homme. Elle ne soignera pas non plus les pertes de cheveux chez les femmes liées à une mauvaise alimentation, au stress, à la chimiothérapie. Ce médicament entraîne de nombreux effets secondaires donc à prendre sous surveillance médicale. Pour ma part, l’effet le plus notoire est la fatigue musculaire constante. C’est le prix à payer et je l’accepte.
- Injections de plusieurs produits chaque mois : 3% progestérone + 1% TAC. Si nécessaire et selon condition mensuelle du cuir chevelu, injection de corticoïdes purs.
- Alimentation non inflammatoire comme dans ma Phase Booster.
Maintenant, je n’ai pas retrouvé 100% du volume d’avant mais je peux lâcher mes cheveux au vent, faire de belles coiffures, plus besoin de perruque. Le bonheur !
J’espère que cela pourra vous aider si vous, ou une personne qui vous est chère souffre du même problème.
Love,
Valérie Orsoni
Coach Minceur & Bien-Être LeBootCamp
2 commentaires
Merci, moi je souffre d alopecie androgenetique, je sais pas si le traitement serai aussi efficace? En tous cas merci, un peu d espoir pour cette “maladie” si taboo.
Comme je dis souvent, testez et vous verrez ! Cela ne sera peut-être pas la solution miracle, mais si cela permet de ralentir, stabiliser ou améliorer ne serait-ce qu’un peu, c’est déjà cela de pris 😉